23 février, 2012

On the road again...

Oui je sais, j'aurai pu trouver plus original comme titre mais j'arrive pas à me défaire de la chanson...
Et pour cause, je vais vous parler aujourd'hui de « La route », de Cormac McCarthy.




Au moment de sa sortie, j’avais entendu parler de ce livre, et je me suis dit que c'était le genre de romans qui ne m’intéressait pas… puis quand ce fut au tour du film de sortir sur les écrans, je me suis dit que c'était le genre de films qui ne m’intéressait pas.
Mais voilà, depuis quelques temps (en fait depuis que j’ai lu « En un monde parfait » de Laura Kasischke), je me suis prise de passion pour les romans post-apocalyptiques et les films « catastrophes ». Il était donc normal que je revienne sur mon premier jugement concernant « La route », récit post-apocalyptique par excellence.
On ne sait pas où se situe l’histoire, ni quand, et on ne sait d’ailleurs pas très bien de qui il s’agit… et qu’importe de toute façon puisque le monde que l’on connaît à disparu. Les villes sont rasées, incendiées, l’argent ne sert plus à rien, la grande majorité des êtres vivants ne sont plus… alors du coup, ça pourrait se passer n’importe où, à n’importe quelle époque et avec n’importe quel être humain. C’est ce qui est formidable dans ce roman, il est universel.
Dans ce paysage de cauchemar fait de neige et de cendres, nous suivons un homme et son fils tentant de rejoindre le sud où ils n’auront pas à craindre le froid. De bivouacs en feux de camps, ils parcourent la route, à l’affut du moindre mouvement, du moindre signe de vie. Ils veillent surtout à ne pas se faire repérer par d’autres survivants, car l’esclavage et le cannibalisme sont de nouveau à la mode paraît-il.
C’est un roman très atypique, dont la lecture peut lasser, mais quand on s’y accroche il se révèle en fait très prenant. Il questionne forcément sur notre attachement au « matériel » et sur ce que nous ferions dans pareille situation : la route, et tout ce qu’elle réserve de dangers et de déceptions, ou bien la dernière balle dans le chargeur ?
L’évolution des personnages est traitée de manière très subtile, notamment dans les dialogues ; l’enfant mûrit, son père s’affaiblit… peu à peu les rapports changent, de façon très ténue, ce qui rend le dénouement de l’histoire émouvant et très juste.
En bref, un livre que j’ai plutôt apprécié, même si je suis contente de l’avoir terminé et de pouvoir passer à un univers un peu plus chaud et coloré… 
Il me reste tout de même à voir le film qui apparemment suscite des critiques très variées…

Ma note:

Prochaine chronique : Beach Music, de Pat Conroy… rendez-vous donc dans environ 1000 pages !



Bonne fin de semaine à tous !!!

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